Posts in Finance

Les Cryptomonnaies : L’Or Numérique ou la Poudre aux Yeux ?

Imaginez un monde où votre argent ne dort jamais. Pas de banques, pas de frontières, pas d’horaires d’ouverture. Bienvenue dans l’univers des cryptomonnaies, cette révolution numérique qui fascine, effraie et intrigue à la fois. Mais derrière les promesses de richesse rapide et de disruption mondiale, que valent vraiment ces actifs numériques ?


Qu’est-ce qu’une cryptomonnaie, au juste ?

Techniquement, une cryptomonnaie est une forme de monnaie numérique sécurisée par la cryptographie. Elle repose sur la blockchain, un grand livre numérique partagé entre des millions d’ordinateurs à travers le monde. Imaginez une feuille Excel géante où chaque transaction est inscrite et validée par un réseau décentralisé. Pas de banque, pas de gouvernement : juste des algorithmes et des « mineurs » qui valident les données.

Prenons Bitcoin, le dinosaure des cryptos. Créé en 2009 par le mystérieux Satoshi Nakamoto, il a ouvert la voie à des milliers d’autres cryptomonnaies. Certaines visent à remplacer l’argent traditionnel (comme Litecoin), d’autres à révolutionner des secteurs entiers avec des contrats intelligents (Ethereum) ou des transactions ultra-rapides (Solana).

Mais est-ce une technologie révolutionnaire ou une bulle prête à éclater ? Spoiler : c’est un peu des deux.


Les promesses des cryptos : Génie ou illusion ?

1. La décentralisation : liberté ou chaos ?

Les cryptomonnaies prônent un monde sans intermédiaires. Fini les banques, les frais exorbitants ou la surveillance étatique. Vous devenez votre propre banquier. Cool, non ? Oui… jusqu’à ce que vous oubliez votre mot de passe et que vos 5 Bitcoins, aujourd’hui équivalents à une Tesla, disparaissent dans les limbes numériques.

2. Des opportunités financières uniques

On ne peut pas nier que les cryptos ont transformé de simples amateurs en millionnaires. Un Bitcoin valait 0,003 USD en 2010. Aujourd’hui, il vaut plusieurs dizaines de milliers de dollars. Mais attention : pour chaque histoire de succès, il y a des milliers de récits de portefeuilles vidés, de fraudes et de FOMO (fear of missing out) mal placée.

3. Un impact sur les industries

Au-delà de la spéculation, les cryptos offrent des applications réelles :

  • Les smart contracts d’Ethereum permettent de créer des contrats automatiques sans tiers.
  • Les cryptos comme Ripple (XRP) révolutionnent les paiements internationaux en quelques secondes au lieu de plusieurs jours.
  • Et ne parlons même pas des NFTs : ces jetons numériques qui transforment des images de chatons en œuvres vendues pour des millions.

Les défis : tout ce qui brille n’est pas or

Mais ne nous emballons pas. Les cryptos ne sont pas sans défauts.

  1. La volatilité extrême :
    Investir dans les cryptos, c’est un peu comme monter sur un grand huit sans ceinture de sécurité. Un jour, vous êtes riche ; le lendemain, vous pleurez en mangeant des pâtes. Même des géants comme Bitcoin peuvent perdre 50 % de leur valeur en une semaine.

  2. L’impact écologique :
    Les cryptos consomment énormément d’énergie, en particulier celles qui utilisent le proof-of-work (comme Bitcoin). Les mineurs empilent des ordinateurs qui tournent 24/7 pour valider des transactions. La planète en souffre, et ce n’est pas très « green ».

  3. La régulation :
    Les gouvernements commencent à se méfier. Entre interdictions (Chine), taxes, et menaces sur les stablecoins (comme le fameux USDT), la législation pourrait freiner leur adoption.


Pourquoi ça nous fascine tant ?

C’est simple : les cryptos incarnent à la fois la révolution et le rêve.
C’est un pari sur l’avenir, une chance de « casser le système ». Mais elles incarnent aussi nos faiblesses humaines : l’appât du gain, le goût du risque, et cette éternelle question : « Et si c’était moi, le prochain millionnaire ? »

Investir dans les cryptos, c’est un peu comme jouer au poker avec la technologie comme croupier. Et dans cette partie, il faut être informé, prudent, mais aussi un peu fou.


Faut-il investir ?

Si vous voulez vous lancer, voici quelques approches possibles :

  1. N’investissez que ce que vous êtes prêt à perdre :
    Les cryptos peuvent doubler votre mise… ou la réduire à zéro. Faites vos recherches, diversifiez vos investissements, et ne cédez pas aux sirènes des promesses trop belles pour être vraies.

  2. Soyez patient et stratégique :
    Les cryptos ne sont pas un moyen de devenir riche du jour au lendemain. Il faut savoir identifier les projets solides et attendre leur maturité.

  3. Vous pouvez aussi être prudent et miner gratuitement :
    Certaines cryptos, comme Pi Network, permettent de miner depuis un smartphone sans investir un seul centime. Développée par une équipe d’anciens étudiants de Stanford, cette crypto cherche à démocratiser l’accès aux monnaies numériques. Bien que sa valeur ne soit pas encore définie, c’est une option pour accumuler un actif numérique avec un risque minimal.


Alors, que vous soyez investisseur prudent ou explorateur curieux, l’important est de rester lucide. L’univers des cryptos, c’est un peu comme une jungle : fascinante, dangereuse et pleine de trésors… si vous savez où chercher.
Et vous, prêt à miner votre futur ?


Comment rejoindre la révolution Pi ?

C’est simple et rapide :

  1. Téléchargez l’application Pi Network sur votre smartphone.
  2. Créez un compte et commencez à miner gratuitement en quelques clics.
  3. Utilisez mon code d’invitation Danx007 en suivant ce lien : https://minepi.com/Danx007.

CFA franc: Rumors of a ‘Subtle’ Devaluation—Myth or Reality?

Tribune written in 2022, at the time rumors were circulating about an FCFA devaluation

For the past few weeks, rumors of a “subtle” devaluation of the FCFA have been spreading, generating both curiosity and fear on social media. According to those who support this thesis, the continued rise in market prices and the loss of purchasing power in Cameroon (and in other FCFA-using countries) would be the result of a strategy aimed at insidiously devaluing the FCFA.

At first glance, this reasoning appears plausible: in just a few months, the price of many staple goods has risen significantly. The most frequently cited example is refined cooking oil, with the liter allegedly going from around 1000 FCFA to 1800 FCFA. Consequently, with a budget of 10,000 FCFA, a household can now only afford 5 bottles of oil instead of 10. Cameroonians continue to work just as much — if not more — yet their purchasing power is declining, which seems to suggest a de facto devaluation of the currency.

However, it is crucial to recall that, from a technical standpoint, devaluation is defined as a decision by the institution responsible for managing a currency to reduce its official exchange rate relative to other currencies. In the case of the FCFA, no such official decision has been made by the member states of the BEAC. We therefore cannot speak of a “devaluation” in the strict sense. It might be more appropriate to refer to a “depreciation,” but this typically applies to currencies under a floating exchange regime, which is not the case with the FCFA.

The generalized price increase and the loss of purchasing power can instead be attributed to rampant inflation, which has also affected the euro since the onset of the Covid-19 crisis and the war in Ukraine.

A brief historical overview of FCFA devaluation

The FCFA was created in 1948 as a common currency for French African colonies, with a fixed parity to the former French franc (FF). Until January 1994, the official rate stood at 50 FCFA to 1 FF (approximately 280 FCFA to 1 US dollar). Following the 1994 devaluation and France’s adoption of the euro, the parity was set at 655.957 FCFA to 1 EUR. This first official devaluation was implemented as a response to the economic and financial crisis affecting member countries, including Cameroon, which had been hit hard by the downturn in its agricultural and oil exports.

Today, the Cameroonian economy is not at its peak, but it is not in a crisis severe enough to justify a devaluation. Despite declining oil prices in 2015, security, social, and political crises in 2016 and 2018, as well as the Covid-19 pandemic and the effects of the war in Ukraine, Cameroon still maintained a positive growth rate of 0.7%. The country has successfully diversified its economy, and inflation remains below the community threshold set by the BEAC (the same holds true for most other countries in the zone). From a strictly economic viewpoint, it is therefore difficult to speak of a “subtle” devaluation.

The geopolitical argument

Others put forward a “geopolitical” argument: that there are hidden interests prompting FCFA-using states to pay off their external debts to those supposedly orchestrating the devaluation. However, as the FCFA is pegged to the euro, repaying debt in euros is, in relative terms, equivalent to repaying it in FCFA. A so-called “subtle” devaluation would have no specific effect on servicing euro-denominated debt.

On the other hand, the depreciation of the euro (and thus the FCFA) against the dollar makes dollar-denominated debts more expensive to repay. In 2022, the dollar reached a historically high level against the FCFA, making it costlier for Cameroonians to settle debts in USD. The euro has also experienced depreciation, reducing the ability of Europeans to meet some of their financial obligations. Meanwhile, currencies such as the Chinese yuan or the Russian ruble have gained value against the euro, thus raising the cost of transactions (and debt repayment) for many African countries.

According to a report from Cameroon’s Ministry of Finance, in 2019, 76.3% of the country’s public debt was denominated in foreign currencies, including 29.4% in euros. This portfolio includes debt in US dollars and Chinese yuan, and some estimates suggest that China holds more than 50% of Cameroon’s bilateral debt.

What about the fixed parity?

Thus, the real question behind these rumors might be: does the FCFA’s fixed parity with the euro still reflect the actual situation and economic potential of the franc zone countries? Given the resilience shown by these countries during recent crises, it may be worth re-examining the usefulness of maintaining this peg or considering alternative currency management arrangements.


Dany R. Dombou, Cameroonian economist

Original version of the article available here: https://ecomatin.net/faut-il-se-preparer-a-une-devaluation-du-fcfa2